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Militants marocains refoulés à la marche vers Gaza
À quelques heures du lancement de la Marche mondiale vers Gaza, plusieurs militants marocains ont été refoulés à leur arrivée à l’aéroport du Caire. Une décision des autorités égyptiennes qui ravive les critiques sur les entraves imposées à la solidarité internationale avec le peuple palestinien.
Alors que des délégations citoyennes issues de plus de 30 pays convergeaient ce mercredi vers l’Égypte, les autorités du pays ont interdit l’entrée à plusieurs militants marocains, les reconduisant vers leur point de départ, sans possibilité de recours sur place. Parmi les refoulés figure la militante bien connue Jamila El Azouzi, dont le retour forcé a été confirmé par sa famille. D'autres participants, se présentant comme de simples touristes, ont pu franchir les contrôles sans encombre.
Une marche pacifique confrontée à des murs administratifs
La Marche mondiale vers Gaza, qui prévoit de rallier la frontière de Rafah via El-Arich, vise à briser symboliquement le blocus imposé à la bande de Gaza. Mais avant même son départ officiel, l’initiative citoyenne se heurte aux réalités politiques de la région.
Dans un communiqué publié mercredi, les autorités égyptiennes ont rappelé l’obligation pour toute délégation étrangère de déposer une demande officielle en amont, via les canaux diplomatiques. Ce que plusieurs collectifs, notamment marocains, affirment avoir tenté sans succès.
« Nous avons sollicité un rendez-vous avec l’ambassade d’Égypte à Rabat. On nous a promis un appel qui n’est jamais venu », déplore un représentant du Groupe de travail national pour la Palestine.
Contradictions du discours égyptien
Le paradoxe ne passe pas inaperçu. Officiellement, Le Caire affirme soutenir la cause palestinienne et condamne les violations israéliennes. Pourtant, dans la pratique, il verrouille l’accès à la bande de Gaza, y compris pour les initiatives humanitaires citoyennes. Une position ambivalente que dénoncent de nombreux militants, y voyant une forme de « coopération tacite » avec Israël.
« La diplomatie égyptienne affiche son soutien à Gaza, mais sur le terrain, elle bloque les efforts indépendants de solidarité », résume un militant marocain depuis Le Caire.
Le Maghreb face aux frontières et à la fragmentation
Au Maroc, la frustration est d’autant plus vive que les participants sont contraints de passer par l’Égypte, la voie terrestre étant bloquée par la fermeture des frontières algéro-marocaines. Une réalité géopolitique qui limite fortement la participation des militants maghrébins, contrairement à d'autres délégations africaines ou arabes qui peuvent emprunter la route.
Le Comité marocain de soutien aux causes de la nation a d’ailleurs lancé un appel à lever les blocages frontaliers à des fins humanitaires, soulignant le paradoxe d’un Maghreb solidaire en paroles mais divisé en actes.
Une solidarité citoyenne sous pression
Dans un contexte régional marqué par la répression des mouvements civils et les tensions géopolitiques, la Marche mondiale vers Gaza incarne une tentative fragile mais symbolique de résistance pacifique. L’initiative, auto-financée par ses participants, se veut indépendante des États et des partis politiques.
Mais à mesure que les contrôles se resserrent et que les refoulements s’accumulent, la question se pose : jusqu’où les gouvernements iront-ils pour limiter l’expression populaire de solidarité, même pacifique, avec un peuple sous blocus ?
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